Chroniques de Paris et d'ailleurs....

Ma mère est une lève tôt, et quand il s’agit de faire une journée de shopping à Paris, madame se lève encore plus tôt…et moi aussi par la même occasion.

Nous voilà armés de nos envies et parés pour le train pour la capitale…à la gare de Melun…toujours un grand moment…Melun étant la ville de mon adolescence et que bizarrement beaucoup y sont resté…j’ai toujours une chance sur…UNE ! de croiser quelqu’un que je n’ai mais alors pas du tout envie de voir…alors je rase les murs, me confond avec les poteaux…et j’évite de regarder autour de moi (oui j’ai toujours eu cette impression que ça me rendait invisible…)…bref, la gare de Melun est toujours une épreuve…tout comme la descente à la gare de Lyon…

Mission du jour : me trouver un nouveau parfum (que ma mère a décidé de m’offrir…héhéhé)

Direction Sephora…et là c’est vraiment pas l’endroit où il faut nous amener ma mère et moi…on a senti tous les parfums à s’en faire tourner la tête avant de choisir le bon…on a touché à un peu près tout, ma mère a essayé tout le maquillage…et attention grand moment dans la série « on a tout essayé » : LE REPULPEUR DE LEVRES !!!

Que « repulper » ne soit pas un mot du Robert nous a un moment intrigué quand même…mais passé cette phase d’approche méfiante du produit, nous voilà en train d’en déballer un tube…oui bien sur y avait un testeur mais c’est plein d’herpes ce truc là…et hop nous voilà armé du nouveau produit révolutionnaire…

Révolutionnaire, pas tant que ça…ça picote un peu les lèvres effectivement, ça fait briller aussi…mais ça m’a plutôt fait rougir les lèvres et apparaître un bourrelet au dessus de ma lèvre supérieure…et surtout l’effet promis de 48 heures NON-STOP…a duré une petite heure chez moi…ma mère attendant toujours le résultat sur ces lèvres…

Nous revoilà alors dans la rue, nous, arborant une jolie moue…sûrement pour prolonger encore le repulpage…s’en suivra un petit restaurant russe place du marché Sainte Catherine…oui je me prends pour ZURBAN maintenant…un restaurant que je vous recommande vivement, tout comme cette petite place cachée à l’abris des voitures et des touristes…

Suite de l’après-midi entrecoupée de coups de fils de mon Bogosse…ma mère qui repart dans sa campagne et moi qui retrouve la Reine des Chats et mon Bogosse au café du Trésor pour une soirée aussi peu organisée qu’à notre habitude.

La soirée a très vite tournée au grand n’importe quoi…mais au bout de deux bouteilles de rouge-qui-tache bues en une petite heure à trois…disons qu’après on voit les choses autrement…oui elles tournent…

Il fallait alors dîner avant que le drame ne se produise…et là mon Bogosse a eu la folle idée d’aller au Georges, le restaurant « prout-prout » du haut du centre Pompidou…La Reine des Chats a suivi…et moi aussi du coup…mais à ce moment là il ne savait encore pas qu’il n’aurait jamais du émettre une telle idée…

Arrivée en fanfare devant le centre Pompidou, une minute pour se re-concentrer sur soit-même histoire de faire bonne figure devant le vigile à l’entrée et hop nous voilà dans les ascenseurs vers le paradis.

Terrasse magnifique avec vue sur tout Paris, serveurs « top-model » qui ne sourient pas (ça ne doit pas être à la mode de sourire…), mon Bogosse qui connaît tout le monde…la Reine des Chats qui est de plus en plus incohérente, exemple :

La Reine des Chats : Tom je veux qu’on commande du Caviar…

Moi : Ca suffit maintenant c’est trop chère…

La Reine des Chats : Non mais Tom…je gère là…

Moi : Bon écoute t’es bourré là tu sais pas c’que tu fais…

La Reine des Chats : Ecoute tom…tu sais…c’est pas une question de salaire…

Moi : …

2^ème exemple :

Mon Bogosse à la Reine des Chats : Hey dis tu as pas vu ma serviette ?

La Reine des Chats : tiens si le v’là ton sac

Mon Bogosse et moi : … …

Bref c’est vite partie en couille…et l’apothéose fut l’arrivée de l’Hystérique avec une amie rencontrée en Grèce (plus rien ne m’étonne…) :

L’Hystéro : Whaouuuuuuuuuuuuu, youhooooooooooooooou, c’est TOP ici !!!

La copine : Yeahhhhhhhhhhhh c’est clair ! Tu as vu y a des supers roses sur les tables

L’Hystéro : Ouay bah on va essayer d’en piquer…

Moi : Bah vous gênez pas faites vous un bouquet…et puis prenez les cendriers aussi

Mon Bogosse : …

La Reine des Chats tentant de se lever mais tribuchant aussitôt : Bon j’y vais moi…j’sais même plus où j’suis garée

Et nous voilà tous en train de la retenir, car avec 12 grammes dans le sang, elle serait même pas arrivée jusqu’à sa voiture…s’en suivra une course poursuite dans le restaurant…mademoiselle s’éclipsant dès qu’on avait le dos tourné…l’horreur comme d’hab…jusqu’à ce qu’elle nous engueule et qu’on finisse par la detester, qu’on lui rende ses clefs et qu’on la laisse tituber dans la capitale…

Entre temps mon Bogosse était passablement énervé contre tout le monde…c’est qu’il est un peu un super client du resto…et que nous sortir, bah c’est la honte sur lui…on a failli se quitter d’ailleurs à ce moment là…mais j’ai attendu que tout le monde parte… l’hystéro les bras chargés de roses…et je l’ai pris dans mes bras, me suis excusé pour toutes les « cheaperies » (comme il dit) de mes amis, et on s’est dirigé vers un autre bar pour oublier les multiples incidents du diner…

C’est bizarre mais depuis cette soirée, pourtant habituelle pour moi, quelque chose à changé entre mon Bogosse et moi…je ne le sens plus trop attiré…et je me trompe rarement…et depuis on ne s’appelle presque plus…

Difficile de faire la part des choses dans ce cas là…la faute à qui tout ça ? A moi ? A lui ? A la reine des chats ? Aux roses volées ?…

Finissons par une note d’optimisme. J’ai fait quelques recherches sur cette fameuse Sainte Catherine…oui celle qui a donné son nom entre autres à la place où j’ai déjeuné avec ma maman…

Vierge et martyre chrétienne du 4^e siècle, Catherine aurait vécu à Alexandrie. On dit que l'empereur Maxence qui, ayant vainement tenté de l'épouser, l'aurait fait emprisonner. Plus tard, elle subit le supplice de la roue : la machine, construite spécialement à son intention, comportait quatre roues munies de pointes de fer qui devaient la déchiqueter. La jeune fille résista si bien qu'on dû l'étêter.

Trop optimiste en effet…